Modification des rythmes scolaires prévue par la loi sur la refondation de l'école
Je considère que la loi sur la refondation de l'école répond à une absolue nécessité. Il s'agit là d'un projet global et d'une stratégie d'ensemble qui comporte plusieurs objectifs auxquels j'adhère. Cette loi prévoit de :
Créer 60 000 postes pour disposer de plus de moyens humains et de potentiel pédagogique – Cent fois oui, surtout, aujourd'hui, pour tout le territoire du Jura
Renforcer les actions favorisant la réussite éducative – notre Programme de Réussite Educative doit encore être renforcé !
Favoriser la réussite éducative dans le second degré
Faire évoluer le contenu des enseignements
Faire entrer l'école dans l'ère numérique – Oui, la ville investit dans les tableaux interactifs et la connexion au très haut débit
Améliorer le climat scolaire
Donner la priorité à l'école primaire :
C'est cette priorité qui induit la transformation des rythmes scolaires. Mais la mise en œuvre de cette transformation se heurte aujourd'hui à des interrogations multiples:
Quels contours devra prendre la construction d'un programme éducatif porté par la collectivité?
Comment financer la prise en charge financière par notre communauté d'agglomération du temps d'animation éducatif?
Comment faire fonctionner les transports en commun,
Comment organiser la restauration collective le mercredi midi?
Comment éviter que le temps de maintien des enfants à l'école hors temps pédagogique ne soit qu'un temps de « gardiennage »
Comment éviter des modifications exagérées des taux d'encadrement pour répondre aux exigences de la loi?
Comment assurer une réponse adéquate équitable entre les enfants de la commune-centre et ceux des petites communes de périphérie, membres de la communauté d'agglomération
Dans l'immédiat :
Je m'élève contre la solution, évoquée par-ci ou par-là, qu'il puisse être demandé à la collectivité de se retourner vers les parents pour payer le temps éducatif nouveau et les frais générés par l'encadrement. Cette solution est pour moi inconcevable, car cela reviendrait à nier le principe républicain de l'école publique, gratuite et obligatoire pour tous.
La conséquence première de ces imprécisions, incertitudes et coûts supplémentaires doivent conduire à mon sens, au report à l'automne 2014 de la mise en œuvre de cette nécessaire refondation.
Dans un deuxième temps :
L'application de ces nouveaux rythmes scolaires en septembre 2014 reposera sur un projet éducatif structuré pour l'ensemble des communes de notre communauté d'(agglomération. Ce projet impose à la ville de Dole de transformer radicalement les feuilles de route de ses institutions éducatives municipales. Cette refondation interne constitue une opportunité intéressante, car elle permet de mettre en application une volonté politique que j'ai toujours affirmée, de voir le projet éducatif municipal s'adresser à l'ensemble des enfants de la ville et non pas seulement à ceux inscrits dans les parcours d'enseignements spécialisés.
Cette refondation permet ainsi de formuler de nouveaux objectifs dans les feuilles de route des institutions telles que :
le Conservatoire à Rayonnement Départemental,
les interventions des EPS - Educateurs Physique et Sportifs,
le conseil municipal des enfants,
l'Ecole des Beaux Arts,
les associations conventionnées avec la ville pour des ateliers théâtre, danse, arts plastiques, sport, environnement et nature…
A ces institutions se rajouterait nécessairement le réseau de lecture publique de notre communauté d'agglomération !
Vaste projet !